Le deuxième “débat de l’égalité” se tiendra le 27 Novembre 2018, entre 18h et 19h30, dans la salle R2-01 (deuxième étage) de l’Ecole d’Economie de Paris (48 boulevard Jourdan 75014 Paris).

Il sera dédié à la présentation de Une histoire populaire de la France, par Gérard Noiriel. La conférence sera en français.

Gérard Noiriel conduit des recherches sur la socio-histoire de l’État-nation et de l’immigration. Il travaille également sur les rapports entre sciences sociales et pratiques culturelles, à partir de l’exemple du spectacle vivant.

Quatrième de couverture: “En 1841, dans son discours de réception à l’Académie française, Victor Hugo avait évoqué la “populace” pour désigner le peuple des quartiers pauvres de Paris. Vinçard ayant vigoureusement protesté dans un article de La Ruche populaire, Hugo fut très embarrassé. Il prit conscience à ce moment-là qu’il avait des lecteurs dans les milieux populaires et que ceux-ci se sentaient humiliés par son vocabulaire dévalorisant. Progressivement le mot “misérable”, qu’il utilisait au début de ses romans pour décrire les criminels, changea de sens et désigna le petit peuple des malheureux. Le même glissement de sens se retrouve dans Les Mystères de Paris d’Eugène Sue. Grâce au courrier volumineux que lui adressèrent ses lecteurs des classes populaires, Eugène Sue découvrit les réalités du monde social qu’il évoquait dans son roman. L’ancien légitimiste se transforma ainsi en porte-parole des milieux populaires. Le petit peuple de Paris cessa alors d’être décrit comme une race pour devenir une classe sociale.”

La France, c’est ici l’ensemble des territoires (colonies comprises) qui ont été placés, à un moment ou un autre, sous la coupe de l’État français. Dans cette somme, l’auteur a voulu éclairer la place et le rôle du peuple dans tous les grands événements et les grandes luttes qui ont scandé son histoire depuis la fin du Moyen Âge : les guerres, l’affirmation de l’État, les révoltes et les révolutions, les mutations économiques et les crises, l’esclavage et la colonisation, les migrations, les questions sociale et nationale.